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Accueil du site > Séminaires > Séminaires 2008 > Des relations de fluctuations aux théorèmes de fluctuation-dissipation

Mardi 4 novembre 2008 — 14:00

Des relations de fluctuations aux théorèmes de fluctuation-dissipation

Raphaël Chetrite (ENS Lyon)

par Pierre Pujol - 4 novembre 2008

Pendant longtemps, la majorité des résultats que nous possédions en physique statistique hors d’équilibre étaient valables au voisinage de l’équilibre. C’est le cas par exemple du théorème de fluctuation-dissipation démontré sous sa forme moderne par Callen et Welton en 1951, des relations de réciprocité que Onsager démontra en 1930 et des relations de Green-Kubo datant de 1957. En 1993, Evans, Cohen et Morriss ont découvert lors d’une simulation numérique une symétrie dans la distribution de la création d’entropie d’une particule thermostatée soumis à une force extérieur. Cette découverte entraîna une grande quantité de travaux et de résultats : depuis les relation de Gallavotti et Cohen, de Jarzynski, de Crooks, jusqu’à l’application pour la manipulation de petites particules par les groupes de Peliti et Seifert entre autres. Chacune de ces relations concernant une quantité donnée : la contraction dans l’espace des phases, la production d’entropie, le travail reçue ou la chaleur reçue, qui souvent diffère d’un travail à l’autre. La disparités des formalismes et des quantités définies est la source des polémiques et conflits qui agitent régulièrement ce domaine. Lors de mon séminaire, mon premier but sera de montrer que tous ces résultats sont cohérents et peuvent être unifié dans le cadre des processus diffusifs et que la multiplicité des définitions possibles provient de la non unicité du renversement temporel d’un système. Je montrerais les liens entre les relations de fluctuations et les théorèmes de fluctuation-dissipation. Je discuterais aussi les applications à des modèles simples de turbulence ou de localisation d’Anderson.